Alexandrie ottomane et moderne
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Alexandrie ottomane

La société

Ville commerçante méditerranéenne, Alexandrie abritait des communautés de confessions variées : musulmans, juifs, chrétiens coptes et orthodoxes. Si les origines de la population étaient variées, les Maghrébins y étaient établis en nombre et exerçaient une forte influence. Ils contribuèrent à lui conférer cette marque particulière, encore perceptible aujourd’hui, ne fut-ce qu’à travers certains éléments architecturaux. Par delà des questionnements sur les chiffres, sur les flux migratoires, sur les divers cadres de l’organisation et de la hiérarchie sociales, il conviendra également de s’interroger sur les perceptions d’identité et de citadinité dans cette ville portuaire méditerranéenne à l’époque ottomane.

Les institutions urbaines

Conseil de la ville (diwân), tribunal (mahkama), police, amirauté, corporations de métiers, douane, groupes militaires, syndic des descendants du Prophète (niqâbat al-ashrâf), consulats étrangers ou encore confréries religieuses, autant d’institutions dont l’étude permettra de déterminer le degré d’intégration de la ville dans le système ottoman ou de mesurer son éventuelle autonomie par rapport à celui-ci.

Les réseaux

Activités artisanales, commerciales et maritimes ou activités intellectuelles et religieuses, elles s’inscrivaient dans des réseaux multiples. En fonction de la conjoncture sur la longue durée, ils liaient la ville à des ensembles variés. Par des routes essentiellement maritimes, Alexandrie était en contact avec l’ensemble de l’espace méditerranéen. Par la voie fluviale du Nil, la ville communiquait non seulement avec l’arrière pays égyptien, mais bien au-delà, également avec l’Arabie, l’Inde et même l’Extrême Orient. Par les routes caravanières transsahariennes enfin, Alexandrie était en relation étroite avec le Maghreb et la lointaine Afrique sahélienne.

Le cadre urbain

Á partir des diverses sources disponibles (terrain, archives, cartes et relevés), il s’agit d’établir une topographie et une toponymie précises de la ville depuis le début du XVIe siècle jusqu’au début du XIXe siècle, puis de cartographier ces données, de mettre en évidence l’organisation spatiale et les formes urbaines, enfin de comprendre les grandes phases de l’évolution urbaine en les mettant en rapport avec les conjonctures politiques et économiques en Egypte, dans l’Empire ottoman et en Méditerranée.

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